Avec la BMW Z3, le constructeur automobile bavarois a présenté à partir de l’automne 1995 un roadster sportif qui bénéficie encore aujourd’hui d’un statut culte. Cette voiture de sport à deux places, qui était également disponible en version Coupé, est notamment connue pour sa présence dans le James Bond « Goldeneye ». Le guide d’achat pour la BMW Z3 présente toutes les variantes du modèle classique, l’évolution actuelle de la cote ainsi que les problèmes et points faibles caractéristiques à prendre en compte à l’achat.
Table des matières
- L’histoire de la BMW Z3 Roadster
- Toutes les variantes des modèles de la BMW Z3
- Évolution de la cote : combien coûte une BMW Z3 ?
- Équipement intérieur : qu’offre la BMW Z3 ?
- Problèmes et points faibles caractéristiques de la BMW Z3
- Conclusion : un investissement pour l’avenir
L’histoire de la BMW Z3 Roadster
La BMW Z3 (code interne E36/7) n’a pas été le premier Roadster de Munich. Elle rejoint de glorieux modèles, notamment des classiques comme la BMW 328, la BMW 507 ou la BMW Z1. Le premier véhicule a été construit en septembre 1995, mais il a été tout d’abord développé et fabriqué aux États-Unis.
Les ingénieurs ont néanmoins utilisé des composants existants de la série 3, plus précisément la série 3 Compact (E36), comme base pour la BMW Z3. Non seulement le châssis et la motorisation, mais aussi une grande partie de l’habitacle ont été repris des modèles existants.
Néanmoins, la BMW Z3 a été un succès. Les passages de roues marquants et le large essieu arrière ont fait du Roadster, disponible au début avec des moteurs 4 cylindres et plus tard avec des moteurs 6 cylindres, un succès commercial. Plus de 100 000 véhicules ont été vendus au cours des deux premières années. C’est la raison pour laquelle les clients devaient s’attendre à des délais de plus d’un an.
Le look du deux-places était controversé. Le long capot moteur et les formes arrondies polarisaient, mais une fois derrière le volant, les fans d’automobile étaient unanimes : le châssis rigide, les moteurs puissants et la conduite sportive de la BMW Z3 séduisaient. Après sept ans de succès, la production a cessé en juillet 2002. Ce n’est que quelques mois plus tard qu’un successeur a été présenté, la BMW Z4.
Toutes les variantes des modèles de la BMW Z3
Les premiers modèles étaient exclusivement disponibles avec un moteur 4 cylindres. Les clients pouvaient choisir entre la BMW Z3 1.8 de 115 ch maximum et la BMW Z3 1.9 de 140 ch. Un an après le lancement sur le marché, en avril 1997, le 6 cylindres de 2,8 litres des séries 3 et 5 d’une puissance maximale de 192 ch leur a succédé. Ces modèles ont été vendus sous la désignation BMW Z3 2.8. En même temps, la BMW Z3 M Roadster 3.2 avec sa motorisation 6 cylindres de 3,2 litres et 321 ch a été présentée.
Les modèles 6 cylindres sont reconnaissables jusqu’en avril 1999 à leur large partie arrière, leur train arrière renforcé et leurs passages de roue marquants. La version M de la Z3 se distingue en outre par ses quatre sorties d’échappement. À partir d’avril 1999, la BMW Z3 a été vendue dans une version remaniée. Le restylage concernait surtout la partie arrière, qui se distingue par les feux arrière en forme de L, un hayon arrière incurvé ainsi que des ailes légèrement relevées (bosses). Seules de petites adaptations ont été apportées à l’avant, par exemple des anneaux chromés autour des phares ronds vitrés.
Entre les 4 et les 6 cylindres, il n’y avait plus de différence visible. Avec le restylage en avril 1999, la BMW Z3 2.0 avec moteur 6 cylindres de 2,0 l (150 ch) et double Vanos (réglage de l’arbre à cames) a fait son entrée dans la gamme des modèles. Un an plus tard, la BMW Z3 2.2i avec 6 cylindres de 2,2 l (170 ch) ainsi que la BMW Z3 3.0i avec 6 cylindres de 3,0 l (231 ch) lui ont aussi succédé.
Pour la transmission, les acheteurs pouvaient choisir entre une boîte manuelle à cinq vitesses ou une boîte automatique, mais là encore, ils étaient unanimes. De l’avis de nombreux propriétaires, ce modèle ne devenait un roadster sportif qu’avec une boîte manuelle, ce qui explique pourquoi les voitures à boîte automatique sont encore rares de nos jours.
Remarque : En plus du cabriolet, un Coupé était également disponible à partir de l’été 1998, qui était proposé exclusivement avec les moteurs à 6 cylindres. Un Coupé M était également disponible. Dans ce guide d’achat pour la BMW Z3, nous nous concentrons principalement sur le cabriolet, le Coupé étant pratiquement identique à l’exception de la carrosserie.
Au fil des années, BMW n’a cessé d’optimiser le cabriolet populaire. Alors que certaines fonctions, comme le système de contrôle de traction ASC+T, n’étaient disponibles que moyennant un supplément, elles ont fait partie de l’équipement de série à partir d’octobre 1997 (exception faite de la version M). Le système de contrôle dynamique de stabilité (ou DSC) lui a succédé quelques années après le lancement sur le marché. Il est toutefois resté une option, d’où son refus par la plupart des acheteurs.
Pour la capote en tissu, différentes couleurs étaient proposées. Outre la couleur noire appréciée, on pouvait choisir entre le beige foncé et le rouge classique ainsi qu’entre le bleu foncé et le vert foncé. De plus, le toit pliant était disponible en version manuelle ou électrique. Un hard top qui a été vendu dans toutes les couleurs de véhicule disponibles était en outre disponible moyennant un supplément.
Neuf modèles spéciaux de la BMW Z3
BMW Z3 a apporté au total neuf modèles spéciaux sur le marché. Le modèle « American style » qui rayonne dans la peinture métallisée Velvet Blue spéciale a fait ses débuts en 1999. L’habitacle se distingue par des habillages de porte et des sièges sport en cuir nappa bleu encre. La même année, les modèles « Bella macchina » avec une peinture noire et un équipement en bois précieux de platane ainsi que « British traditional » en vert classique, avec des éléments en bois précieux (peuplier) et un intérieur couleur champagne en cuir nappa lui ont succédé.
Le modèle « Fidschi » rayonnait dans une peinture turquoise (couleur spéciale vert Fidji) et un intérieur en cuir bleu. Sur le modèle spécial « Orinoco », les habillages de porte et les sièges étaient en cuir nappa blanc crème. Le Roadster gris/vert (peinture spéciale Orinoco métallisée) était disponible au choix avec une capote beige ou noire.
En 2001, quatre autres modèles spéciaux ont suivi avec « Estoril », « Imola », « Kyalami » et « San Remo ». Cette dernière variante se présentait dans une peinture métallisée argent titane, avec une capote bleu foncé et des sièges sport en cuir walknappa bicolore (bleu Estoril/noir). L’intérieur, en particulier les habillages de porte, le volant et le levier de vitesses, était en cuir nappa bleu Estoril.
Évolution de la cote : combien coûte une BMW Z3 ?
Lors du lancement sur le marché en 1995, la BMW Z3 n’était pas une bonne affaire et reste encore aujourd’hui relativement chère. Le modèle d’entrée de gamme Z3 1.8 coûtait 43 700 deutschemark à sa sortie. À la fin de la production en 2002, les prix du plus petit modèle (Z3 1.9i) étaient passés à l’équivalent de 47 050 deutschemark. La BMW Z3 M coûtait en son temps environ 50 000 euros.
En tant que Youngtimer, la Z3 de BMW profite désormais d’un statut particulier, ce qui stabilise également l’évolution de la cote. Un modèle bien entretenu avec un moteur 4 cylindres est disponible à partir de 10 000 euros, tandis que pour trouver un 6 cylindres convenable, les acheteurs devront débourser au moins15 000 euros. Les prix pour un M Roadster se situent autour de 50 000 euros. Toutefois, des offres moins chères sont possibles en fonction du kilométrage et en cas de défauts. Les modèles spéciaux précités sont rares et, par conséquent, encore plus chers que les modèles standards.
Équipement intérieur : qu’offre la BMW Z3 ?
L’intérieur de la Z3 n’offre aucune particularité et reste simple dans sa catégorie. L’élégant habitacle séduit toutefois par sa finition de haute qualité et ses commandes intuitives. La console centrale est légèrement orientée vers le conducteur et donc facilement accessible. Les propriétaires de voitures savent apprécier des commandes simples et conviviales. Selon l’équipement, le cockpit est mis en valeur avec des éléments chromés ou en bois véritable.
Pour l’époque, le cabriolet se démarquait par son niveau de sécurité maximal. De nombreux airbags, comme des airbags frontaux, latéraux ou passager, étaient montés de série, tout comme le système antiblocage des roues, ou ABS. En outre, avec des vitres et des rétroviseurs électriques, mais aussi un réglage électrique des sièges, le roadster offrait également un certain confort aux automobilistes.
À propos des sièges : ils sont le seul point critique de l’équipement intérieur. Le rembourrage n’est pas bien épais, et rend ainsi de longs trajets en voiture pour les vacances fatigants. Cela relève de toute façon du défi avec la BMW Z3, car le coffre du cabriolet est plutôt modeste avec son volume de 165 litres . Sur ce point, le Coupé prend l’avantage.
Problèmes et points faibles caractéristiques de la BMW Z3
La Z3 Roadster n’est pas connue pour être particulièrement problématique. Toutefois, de petits points faibles et des défauts ne peuvent être exclus, car les premiers modèles en particulier se sont distingués par une qualité de fabrication médiocre. Bonne nouvelle : le cabriolet partage une base commune avec la populaire E36, de sorte que les pièces de rechange sont disponibles en quantité suffisante et à un prix raisonnable.
En outre, la qualité s’est nettement améliorée au plus tard après le restylage du printemps 1999 ; les maladies infantiles sont devenues rares. Le guide d’achat pour la BMW Z3 dévoile les points à prendre en compte à l’achat d’un cabriolet (et d’un coupé).
La rouille est (très souvent) insignifiante
La plupart des propriétaires d’une BMW Z3 cabriolet l’utilise comme voiture secondaire, la laissent au garage en hiver et quand il pleut. Cela ménage la carrosserie. La voiture se démarque néanmoins par sa bonne protection antirouille, de sorte que la corrosion est rare. Les zones à risque sont la serrure du coffre, les bords inférieurs des portes et les passages de roue, ainsi que les zones autour des points de soudure du soubassement et dans le coffre. En général, un début de rouille se traite rapidement, pour éviter immédiatement tout risque potentiel.
La formation de rouille devient toutefois préoccupante au niveau des rétroviseurs qui risquent de casser suite à une corrosion accrue. Ce phénomène est désormais connu, de sorte qu’il existe des alternatives durables en plastique renforcé de fibres de verre : le socle de la couleur de la voiture, par exemple, sur lequel une rouille excessive entraîne une formation rapide de cloques et qui a l’avantage de pouvoir être remplacé immédiatement.
La capote, un point faible connu ?
La capote en tissu de la BMW Z3 est considérée comme un point faible, car elle renferme la plupart des problèmes et des défauts. Au fil des ans, l’ouverture et la fermeture du toit pliant altèrent l’étanchéité du tissu au niveau des pliures. Il n’est pas rare que de l’eau s’infiltre dans l’habitacle, car les joints au niveau des portes s’usent également avec l’âge. Des zones de frottement sur la capote en tissu sont courantes.
La lunette arrière de la BMW Z3 est toujours fabriquée en plastique, car elle est pliée lorsque la capote en toile s’ouvre. Selon l’emplacement et l’âge de la voiture, la lunette peut devenir laiteuse ou présenter des plis permanents. Il n’y a donc aucun inconvénient à ce que la lunette arrière puisse se remplacer facilement grâce à la fermeture à glissière. Toutefois, il est possible que la fermeture à glissière se détende au fil des ans, ce qui ne facilite pas le remplacement de la lunette ou exige même une nouvelle capote. Une lunette de rechange pour BMW Z3 est disponible sur Internet, de même qu’une capote pour BMW Z3 neuve, un ciel de toit pour BMW Z3 ou un filet anti-remous adapté pour la BMW Z3.
Depuis le restylage d’avril 1999, une capote améliorée avec moins de points faibles a été montée. Néanmoins, des défauts ne peuvent être exclus, ce qui rend un contrôle du fonctionnement du toit pliant impératif. Si la capote ne peut s’ouvrir ou se fermer, différentes causes sont possibles. Très souvent, la tringlerie est grippée ou le moteur est défectueux.
Un microcontact défectueux sur la tringlerie de la capote empêche également le bon fonctionnement du toit pliant. Il se trouve du côté conducteur, directement dans le premier coude, et contrôle la position de la pièce avant de la capote. En cas de défaut, le toit ne peut pas être ouvert. Important : lors de la manipulation du toit pliant, il faut appuyer sur le frein. Un interrupteur de feu stop défectueux peut donc également être à l’origine de problèmes.
Peu de problèmes avec l’électricité
La partie électrique de la Z3 ne cause que rarement des ennuis, d’autant plus que la technique est très simple. Divers interrupteurs et boutons tombent en panne parfois. Les lève-vitres électriques ne fonctionnent pas toujours, mais cela peut être attribué à un défaut de mobilité du mécanisme. Des défauts sur le troisième feu stop, des problèmes avec le verrouillage centralisé et un faisceau de câbles endommagé au niveau du hayon sont également possibles.
Une vieille batterie moins puissante peut bouleverser quelques fois la partie électrique. Notre recommandation : lors d’achat, il faut toujours vérifier les principales fonctions (climatisation, chauffage des sièges, verrouillage centralisé, éclairage, jauge de carburant, etc.).
Partie mécanique : usure du châssis
Le châssis de la Z3 se distingue par une usure accrue lors du contrôle technique, ce qui dépend toutefois aussi du style de conduite du propriétaire ou prédécesseur. Sur l’essieu avant, ce sont surtout les bras de suspension ainsi que les têtes de barres d’accouplement et les articulations axiales qui sont concernés. Des roulements à tonneau qui doivent être remplacés avec l’âge ou en cas de kilométrage élevé sont montés sur l’essieu arrière. Lors de l’essai sur route, il faut prêter attention aux bruits inhabituels et à la mauvaise tenue de route en ligne droite.
Un coup d’œil sur le profil des pneus permet de déterminer leur usure. Si l’usure est irrégulière, cela signifie qu’il y a des problèmes au niveau du châssis. Dans l’idéal, un châssis (sportif) ne devrait pas être postéquipé sur des véhicules d’occasion, car il soumettrait les paliers à des contraintes supplémentaires. Ces voitures d’occasion « bricolées » ne correspondent plus à l’état d’origine, ce qui entraîne plus tard des problèmes lors de l’immatriculation des voitures de collection.
Moteur : convaincant en matière de longévité
En ce qui concerne les moteurs, ce sont surtout les 6 cylindres qui sont appréciés, bien que les petits 4 cylindres offrent également un bon compromis entre plaisir de conduite et efficacité. Tous les moteurs ont une durée de vie particulièrement longue s’ils sont bien entretenus, même si divers problèmes sont possibles. La pompe à eau peut parfois fuir ou tomber en panne avec l’âge, tandis que le caoutchouc d’admission devient poreux. L’unité de réglage DISA (système d’admission différenciée) ne fonctionne pas non plus toujours parfaitement.
Le 6 cylindres de la Z3 M Roadster fait plus souvent l’objet de critiques. Dans divers forums, il est question de coussinets de bielle usés et de pistons de la pompe à huile grippés, ainsi que de problèmes avec le réglage de l’arbre à cames (VANOS). Sur les modèles fabriqués jusqu’en juillet 2000 (moteur S50 B32), un changement du joint de l’électrovanne n’est pas défavorable, tandis que sur les véhicules plus récents (moteur S54 B32), il est recommandé de réviser le réglage de l’arbre à cames.
Si un moteur M est sollicité régulièrement et si son refroidissement n’est pas contrôlé, les dommages moteur encourus risquent d’être onéreux. Une perte de liquide de refroidissement, notamment au niveau de la pompe à eau, provoque des surchauffes. Il n’est donc pas rare que le joint de culasse soit endommagé. Par ailleurs, les entraînements sont considérés comme solides et ne nécessitent que très peu d’entretien grâce à la chaîne de distribution.
Conclusion : un investissement pour l’avenir
L’achat d’une BMW Z3 en vaut la peine, même si l’époque des bonnes affaires est déjà révolue. Ces dernières années, les prix de ce cabriolet populaire, qui devient lentement mais sûrement un classique, ont fortement augmenté. Néanmoins, il existe parfois des offres avantageuses, mais il faut tenir compte des points faibles caractéristiques mentionnés dans le guide d’achat pour la BMW Z3. La cote de voitures bien entretenues qui sont dans leur état d’origine ne baissera pas dans les années à venir. Au contraire.
Si vous ne cherchez pas un véhicule pour le quotidien, mais un vrai classique, vous ne devriez pas opter pour la BMW Z4, mais pour la très convoitée Z3. À ce sujet, voici quelques recommandations : les 6 cylindres sont un peu plus pointus, mais il faut au moins opter pour le bloc 2,2 litres. Sinon, le 4 cylindres est également intéressant. Le toit pliant électrique est pratique, mais son équivalent manuel pose moins de problèmes. En outre, il faudrait que ce soit un modèle construit à partir d’avril 1999. Suite au restylage, la qualité s’est considérablement améliorée.
